- feintise
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• 1150; de feindre, au p. p.♦ Vx Action de feindre, habitude de feindre. ⇒ dissimulation, faux-semblant. Sans feintise. « nous avions déjà toute une vie de feintises et de séductions » (D. Boulanger).⇒FEINTISE, subst. fém.Vx. Capacité de feindre; action de feindre. Agir sans feintise. Synon. déguisement, dissimulation. Donc, je vous sais sans peur, sans feintise ni trame (LECONTE DE LISLE, Poèmes trag., 1884, p. 164). Stendhal mesurait par là et par son cœur la feintise des autres (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 109) :• ... et ses yeux, sa face tendue disaient : je sais que tu feras la droiture, que tu me répondras tout droit, sans calculs, sans feintise.POURRAT, Gaspard, 1931, p. 205.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1120-50 « dissimulation » (Gd mal fit Adam, I, 100 ds T.-L. : feintise e losenge, Mençunge e envie). Dér. de feint part. passé de feindre; suff. -ise. Fréq. abs. littér. :13. Bbg. BRESLIN (M.-S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. — LEW. 1960, p. 173.
feintise [fɛ̃tiz] n. f.❖♦ Vx ou archaïsme littér. Action de feindre, habitude de feindre. ⇒ Déguisement, dissimulation (cit. 1), feinte.1 Donc, je vous sais sans peur, sans feintise ni trame,Aimant l'homme non moins que le roi, soucieuxDe faire ainsi, tant que vivrez, et pour le mieux.Leconte de Lisle, Poèmes tragiques, Roman de Dona Blanca.2 Je ne prétends pas qu'un compatriote, un joli cavalier, un brave garçon, fait pour avancer, soit la dupe de toutes ces feintises, et donne comme un niais dans le panneau, à la suite de tant d'autres qui s'y sont perdus.A. Dumas, les Trois Mousquetaires, t. I, p. 52.
Encyclopédie Universelle. 2012.